7 Février 1919
7 Février 1919
Cette nuit, la neige, qui, ces jours derniers, ne faisait que menacer, est tombée avec une telle abondance que le sol en est recouvert d’une couche de 25 à 30 centimètres qui, en certains endroits, atteint même jusqu’à 50 centimètres.
Toutes les autos envoyées successivement à la popote pour nous prendre, sont restées en panne et vont être obligées de rebrousser chemin. Les gens valides en ont été réduits à faire à pied, les 2 kilomètres qui séparent la popote des bureaux ; quant à moi, après avoir essayé de faire comme eux, j’ai dû y renoncer et réintégré ma chambre où j’ai grelotté toute la matinée.
Vers midi, cependant, alors que j’avais déjeuné, le soleil s’étant timidement montré et ayant fait un peu fondre la neige, une voiture a pu enfin arriver jusqu’à moi et m’emmener à mon bureau au poêle duquel je me suis dégelé.