3 Février 1918
3 Février 1918
Une lettre postée de la Charente Inférieure, vient de m’apprendre que ma femme, emmenant ses filles, a fui une seconde fois vers le ciel plus clément de son pays natal.
Denise, fille aînée de Lucien, "en infirmière", Charente, février 1918 (Coll. pers.)
Elle a bien fait, car il est tout à fait probable que les Boches n’en resteront pas à ce coup d’essai et recommenceront. Ils tiennent certainement à brusquer le dénouement et, comme pour eux, tous les moyens sont bons, ils pensent trouver la décision en frappant le moral de ceux qui ne combattent pas afin que l’opinion publique, sous l’emprise de la terreur, agisse sur les dirigeants. Il est bien à espérer que là, comme partout ailleurs, ils échoueront.
Réactions de la presse après les bombardements de Paris (http://www.histoire-domont.com/FV/images/Articles/Pascal/figaro.jpg)
En ce qui me concerne, je ne peux qu’approuver la résolution de ma femme et vais me trouver de nouveau l’esprit libre, n’ayant plus rien à craindre au sujet de ma petite famille.